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débistrage

Le débistrage est une intervention réalisée dans un conduit maçonné dit « bistré ».

Le bistre correspond aux résidus de combustion. Elle se matérialise par un couche compacte de goudrons, hautement inflammable.

Cette couche de bistre est souvent à l’origine de feux de cheminée.

Le simple fait de ramoner n’est pas suffisant pour ôter cette couche dangereuse. Il faut parfois apporter une cation mécanique plus puissante.

La machine qui permet de réaliser cette opération est une débistreuse. 

Elle correspond à une canne souple et hautement résistante. Elle est coiffée de chaines métalliques et de griffes. Elle est enroulée sur un support encerclé et est équipée d’un moteur puissant qui le permet de tourner sur elle-même. 

L’opérateur introduit la canne enroulée sur un support et colmate l’ouverture du conduit. Il active le moteur et les chaines se mettent à tourner, permettant aux griffes d’arracher le bistre sur les parois du conduit. Le but est d’atteindre la couche de maçonnerie.


La formation de bistre peut être évitée en réduisant la formation de résidus de combustion et en s'assurant que la vapeur d'eau des fumées jusqu'à leur évacuation du conduit ne passe sous le point de rosée

À cet effet, il est recommandé :

  • de brûler du bois sec (de 15 à 20 % d'humidité). Il est recommandé idéalement d'utiliser du bois dur ayant au moins deux ans de séchage sous abri ventilé s'il est abattu en hiver. Ce délai peut être porté à quatre ans pour un arbre abattu en été à cause de la sève (qui correspond à une humidité inférieure à 20 %). Il est interdit d’utiliser les résineux et les bois de récupération (palette, bois de charpente) qui encrassent très vite les conduits. Il est préférable d'utiliser du fruitier, du hêtre ou du charme ;
  • de ne pas faire fonctionner l'appareil de chauffage au bois à allure réduite. La puissance de l'appareil doit être adaptée au volume de la pièce à chauffer, trop puissant, celui-ci tournerait au ralenti. Le conduit doit aussi être adapté à l'appareil raccordé;
  • de bien isoler le conduit de cheminée pour éviter la condensation des fumées ;
  • d'allumer le feu en chauffant progressivement la cheminée ;
  • d'éviter l'utilisation non conforme de l'appareil de chauffage (comme un chargement trop important). Lors de l'utilisation d'un poêle, il est recommandé par exemple de ne pas le remplir excessivement pour le faire tenir toute la nuit ;
  • de veiller à une bonne qualité du tirage : 10 à 15 Pascal de dépression sont requis pour obtenir un bon tirage ;
  • de veiller à ce que le conduit de cheminée soit le plus droit possible : l'échappement du gaz doit rencontrer le moins d'obstacles pour éviter les dépôts de suie et la condensation ;
  • de veiller à une bonne répartition et quantité d'arrivée d'air frais : l'arrivée d'air constitue un paramètre important du bon fonctionnement d'une cheminée. L'introduction d'air devra être proportionnelle à la taille du conduit (plus d'entrée d'air si plus d'échappement de gaz). De même le mode de fonctionnement de l'appareil doit être adapté (pas de tirage fermé) : l'appareil de chauffe ne doit pas trop tourner au ralenti.

À bas régime, les températures de combustion sont plus basses ; la vapeur d'eau issue de la combustion du bois en raison de l'humidité qu'il contient a alors facilement tendance à se condenser sur la suie et à générer du bistre.


PRIX: nous consulter

Guillaume Lafontaine & Michaël Colard, administrateurs

Romain Pirot,

gestionnaire administratif

avec l'aimable autorisation de STÛV